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jeudi 12 mars 2009

Disposif du voir (Suite)


Si vous ne l’avez pas encore aperçu, aller voir Humanidad, les enfants travailleurs du Nicaragua de Patrick Dionne et Miki Gingras à l’Agora (jusqu’à demain 16 h)

Un brillant exemple d’un dispositif du voir
Diasol

lundi 16 février 2009

Abelardo Morell

J’ai oublié de vous souligner le travail de Abelardo Morell lors de ma présentation du TP2. Vous trouverez un lien vers sont travail dans la section Memento mori: H09. Son projet Camera Obscura est un excellent exemple d’un Dispositif du voir. De plus, si vous visionniez son travail en ordre chronologique vous verrez l’évolution d’une démarche artistique conduite par une fascination singulière.

jeudi 12 février 2009

Ingenious Methodology

Ombre, Cesare Bedogne

Je trouve le thématique de cette expo Ingenious Methodology chez Ch’i contemporary Fine Art à New York, proche de notre projet «dispositif du voir». Peut-être cela pourrait vous inspirer.

Si vous voulez lire une traduction mécanique de Babel fish

lundi 9 février 2009

Quelques tendances dans la photographie contemporaine

La structure des tendances suivantes vient du texte Tendances de la photographie contemporaine sur le site du centre Pompidou.

1 Document qui contrarie ou sublime la réalité.

Efficacité repose sur la corrélation directe avec le monde réel. Ces images exploitent la valeur documentaire intrinsèque de la photo. En s'y confrontant le regardeur parvient à appréhender le réel pas seulement à en capter un reflet.


Martha Hanna dans Confluences

Exploration de l'identité
Typologie (inventaire)
Lieu et communauté
Paysage urbain
Agit/pop (dissémination)
Le corps
Le portrait et autoportrait
Analytique : réflexion sur les conventions et moralité du document photographique

2 Narration qui se rapproche du cinéma.

Voir texte de Marie Fraser Mois de la Photo 2007

Fiction et monde intérieurs
Autobiographie
Satire et critique social (agit/prop)

3 Tradition picturale qui donne à voir des tableaux.

Analytique : réflexion sur la représentation

dimanche 25 janvier 2009

Memento mori

Bienvenue au cours Expression II de la session hiver 2009. J’ai décidé de structurer ce cours autour du concept de Memento mori. Depuis sa naissance au tout début de l’ère victorienne (époque remplie de pratiques et de croyances spiritistes et occultes), la photographie a toujours été imbibée de ce « rappel de mortalité ».

Plusieurs raisons expliquent le grand nombre de photographes fascinés par la notion de « memento mori ». J’en mentionnerais quelques unes : 1) l’arrêt temps fige le sujet humain par une sorte de rigidité cadavérique; 2) le lien physique avec la personne photographiée rappelle la notion d’empreinte, ou trace, qui accentue l’absence de cette personne; 3) et, finalement, la rupture du flux temporelle qui fige l’image dans un passé perpétuellement présent crée un repère temporel pour le spectateur, ce qui augmente la conscience de son propre passage dans le temps, donc sa mortalité.

Quand nous regardons une photographie, nous pouvons imaginer que le sujet est emprisonné dans un temps stoppé. Mais on pourrait aussi considérer que c’est nous qui sommes prisonniers dans un flux temporel incessant nous conduisant à notre destin funeste.

Dans Le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde tente de sensibiliser ses lecteurs à la relation entre l’univers figé de l’imagerie et le flux continu du monde réel en inversant les rôles. Le corps de Dorian Gray reste suspendu dans un temps arrêté alors que son portrait entreposé dans le grenier continue à vieillir. Les photographies de Jesse A Fernandez des momies de Palermo me font le même effet que le roman d’Oscar Wilde. Les momies sont photographiées dans différents états de décomposition; plusieurs sont supportées par des broches clouées au mur. Les corps sont figés à jamais au moment où la mort les a saisies, mais ils continuent à se décomposer. Cela me donne l’impression que la caméra n’a pas réussi à suspendre le temps, tout comme le portrait de Dorian Gray.

Bonne session!

vendredi 23 janvier 2009

Sontag sur memento mori et l’image photographique

Nous sommes à présent en plein dans une époque nos­talgique, et les photographies contribuent activement à promouvoir la nostalgie. La photographie est un art élé­giaque, un art crépusculaire. Par la seule vertu de la pho­tographie, l'aile du pathétique effleure presque tous les sujets. Un sujet laid ou grotesque peut être émouvant, du fait de la dignité que lui a conférée l'attention du photo­graphe. Un beau sujet peut cristalliser la tristesse, du fait de son vieillissement, de sa dégradation ou de sa dispari­tion. Toutes les photos sont des memento mori. Prendre une photo, c'est s'associer à la condition mortelle, vulné­rable, instable d'un autre être (ou d'une autre chose). C'est précisément en découpant cet instant et en le fixant que toutes les photographies témoignent de l'oeuvre de dissolution incessante du temps.

Les photographies ont commencé à fournir des dupli­cata du monde au moment où le paysage humain commençait à subir un rythme de changement vertigi­neux : au moment où un nombre inouï de formes de vie biologique et sociale se voient détruites en très peu de temps, voici que l'on dispose d'un procédé pour fixer l'image de ce qui disparaît. Le Paris sombre et enchevêtré d'Atget et de Brassai a pour l'essentiel disparu. Comme les parents et les amis morts conservés dans l'album de famille, et dont la présence sur le papier exorcise en partie (angoisse et le remords suscités par leur disparition, de même les photos des vieux quartiers rasés, des coins de campagne défigurés et transformés en déserts, nous offrent une relation de poche avec le passé.

Sontag, Susan. SUR LA PHOTOGRAPHIE ( pages 30-31) traduit de l'anglais par Philippe BLANCHARD, Paris, Christian Bourgois, 1993.