mercredi 27 mai 2009

mardi 7 avril 2009

Projet narration

Fiction et monde intérieurs, Autobiographie, Satire et critique social (agit/prop)

Voir texte de Marie Fraser Mois de la Photo 2007

http://www.moisdelaphoto.com/2007/fr/commissaire.html

Si je définissais la narration comme une suite de faits ou d’actions qui se déroulent dans un environnement (ou un contexte) déterminé, je créerais trois notions; le scénario, le temps et le contexte (ou environnement). La notion de scénario touche particulièrement le fil conducteur liant faits, actions ou événements. Le temps, c’est ce qui les sépare. Et le contexte, c’est le monde réel ou fictif dans lequel le tout ce déroule. Vous pouvez vous inspirer d'un de ces trois aspects ou les choisir tous les trois. Vous pouvez explorer la notion de scénario et de temps avec des séquences de photographies ou avec un collage de plusieurs images.


La simple juxtaposition des images successives crée l’attente d’un lien, tout comme la répétition d’un élément à travers une séquence d’image crée la perception du flux temporel. Comme une phrase, la narration est construite délibérément, qu’elle soit vraie ou fausse. La distinction entre fiction ou non fiction ne change rien par rapport à la structure qui crée le sens. On peut créer une narration prédéterminée ou simplement expérimenter la construction narrative en juxtaposant les images de façon aléatoire.


Étant donné que la narration présuppose une notion de temps, elle n’est pas facile à travailler, à première vue, en photographie figée. Il est possible de travailler la narration à partir d’une seule image, mais c’est plus complexe. Il s’agit ici de construire une narration en suggérant le passage du temps à l’intérieur d’une seule image, avec des éléments qui indiquent les actions antérieures, un peu comme un cadavre montrerait qu’il y a eu meurtre. Ces tableaux ressemblent à des scènes de crimes où le spectateur joue le rôle de détective


Les Travaux

jeudi 12 mars 2009

Disposif du voir (Suite)


Si vous ne l’avez pas encore aperçu, aller voir Humanidad, les enfants travailleurs du Nicaragua de Patrick Dionne et Miki Gingras à l’Agora (jusqu’à demain 16 h)

Un brillant exemple d’un dispositif du voir
Diasol

lundi 16 février 2009

Abelardo Morell

J’ai oublié de vous souligner le travail de Abelardo Morell lors de ma présentation du TP2. Vous trouverez un lien vers sont travail dans la section Memento mori: H09. Son projet Camera Obscura est un excellent exemple d’un Dispositif du voir. De plus, si vous visionniez son travail en ordre chronologique vous verrez l’évolution d’une démarche artistique conduite par une fascination singulière.

jeudi 12 février 2009

Ingenious Methodology

Ombre, Cesare Bedogne

Je trouve le thématique de cette expo Ingenious Methodology chez Ch’i contemporary Fine Art à New York, proche de notre projet «dispositif du voir». Peut-être cela pourrait vous inspirer.

Si vous voulez lire une traduction mécanique de Babel fish

lundi 9 février 2009

TP2 : « Dispositif du voir »

Karen Maillhiot, 2009


Le document

Lisez l’extrait du premier chapitre Dans la caverne de Platon, du livre de Susan Sontag intitulé Sur la photographie. Inspirez-vous également des exemples montrés en classe pour inventer votre propre stratégie de « voir et communiquer » une vérité sociale ou naturelle autrement cachée. Planifiez un projet qui vous permettra de faire apparaître une vérité sous-jacente ou de rendre visible quelque chose qui ne se manifeste pas à la surface. Vous prenez un sujet de votre choix. Cela pourrait être un objet, une personne, un lieu, un événement ou une situation, une réalité politique, sociale ou scientifique, pourvu que ce sujet ne soit pas immédiatement visible. Votre « dispositif du voir», c’est-à-dire votre stratégie, procédure, concept, mécanique, système, appareillage, technique, etc., devrait nous permettre de voir quelque chose qu’on ne pourrait pas voir autrement.

Il n’y a ni exigence ni contrainte formelle et vous êtes libre de déterminer le nombre de photos requis pour ce projet.

Date de remise le 10 mars
Les travaux

TP1 : Miroir et mémoire

Adèle Beauvais & Léonie Rouette Tétreault, 2009
Appels de dossiers :

Dans le cadre de l’exposition Miroir et mémoire : memento mori et le portrait photographique qui aura lieu en automne 2009, la Galerie Spectre de Montréal est à la recherche d’artistes photographes qui travaillent dans le domaine du portrait ou de l'autoportrait et dont la démarche s’inspire des réflexions sur la notion de memento mori.

Nous vous invitons à soumettre une photographie 8x10 qui explore ce thème accompagné d’un court texte expliquant votre démarche, avant le 20 février 2009 à l’adresse indiquée.


Gérard de Nerval, Commissaire
Galerie Spectre, 6e étage
255 rue Ontario,
Montréal Québec

Les travaux

Quelques tendances dans la photographie contemporaine

La structure des tendances suivantes vient du texte Tendances de la photographie contemporaine sur le site du centre Pompidou.

1 Document qui contrarie ou sublime la réalité.

Efficacité repose sur la corrélation directe avec le monde réel. Ces images exploitent la valeur documentaire intrinsèque de la photo. En s'y confrontant le regardeur parvient à appréhender le réel pas seulement à en capter un reflet.


Martha Hanna dans Confluences

Exploration de l'identité
Typologie (inventaire)
Lieu et communauté
Paysage urbain
Agit/pop (dissémination)
Le corps
Le portrait et autoportrait
Analytique : réflexion sur les conventions et moralité du document photographique

2 Narration qui se rapproche du cinéma.

Voir texte de Marie Fraser Mois de la Photo 2007

Fiction et monde intérieurs
Autobiographie
Satire et critique social (agit/prop)

3 Tradition picturale qui donne à voir des tableaux.

Analytique : réflexion sur la représentation

dimanche 25 janvier 2009

Memento mori

Bienvenue au cours Expression II de la session hiver 2009. J’ai décidé de structurer ce cours autour du concept de Memento mori. Depuis sa naissance au tout début de l’ère victorienne (époque remplie de pratiques et de croyances spiritistes et occultes), la photographie a toujours été imbibée de ce « rappel de mortalité ».

Plusieurs raisons expliquent le grand nombre de photographes fascinés par la notion de « memento mori ». J’en mentionnerais quelques unes : 1) l’arrêt temps fige le sujet humain par une sorte de rigidité cadavérique; 2) le lien physique avec la personne photographiée rappelle la notion d’empreinte, ou trace, qui accentue l’absence de cette personne; 3) et, finalement, la rupture du flux temporelle qui fige l’image dans un passé perpétuellement présent crée un repère temporel pour le spectateur, ce qui augmente la conscience de son propre passage dans le temps, donc sa mortalité.

Quand nous regardons une photographie, nous pouvons imaginer que le sujet est emprisonné dans un temps stoppé. Mais on pourrait aussi considérer que c’est nous qui sommes prisonniers dans un flux temporel incessant nous conduisant à notre destin funeste.

Dans Le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde tente de sensibiliser ses lecteurs à la relation entre l’univers figé de l’imagerie et le flux continu du monde réel en inversant les rôles. Le corps de Dorian Gray reste suspendu dans un temps arrêté alors que son portrait entreposé dans le grenier continue à vieillir. Les photographies de Jesse A Fernandez des momies de Palermo me font le même effet que le roman d’Oscar Wilde. Les momies sont photographiées dans différents états de décomposition; plusieurs sont supportées par des broches clouées au mur. Les corps sont figés à jamais au moment où la mort les a saisies, mais ils continuent à se décomposer. Cela me donne l’impression que la caméra n’a pas réussi à suspendre le temps, tout comme le portrait de Dorian Gray.

Bonne session!

vendredi 23 janvier 2009

Sontag sur memento mori et l’image photographique

Nous sommes à présent en plein dans une époque nos­talgique, et les photographies contribuent activement à promouvoir la nostalgie. La photographie est un art élé­giaque, un art crépusculaire. Par la seule vertu de la pho­tographie, l'aile du pathétique effleure presque tous les sujets. Un sujet laid ou grotesque peut être émouvant, du fait de la dignité que lui a conférée l'attention du photo­graphe. Un beau sujet peut cristalliser la tristesse, du fait de son vieillissement, de sa dégradation ou de sa dispari­tion. Toutes les photos sont des memento mori. Prendre une photo, c'est s'associer à la condition mortelle, vulné­rable, instable d'un autre être (ou d'une autre chose). C'est précisément en découpant cet instant et en le fixant que toutes les photographies témoignent de l'oeuvre de dissolution incessante du temps.

Les photographies ont commencé à fournir des dupli­cata du monde au moment où le paysage humain commençait à subir un rythme de changement vertigi­neux : au moment où un nombre inouï de formes de vie biologique et sociale se voient détruites en très peu de temps, voici que l'on dispose d'un procédé pour fixer l'image de ce qui disparaît. Le Paris sombre et enchevêtré d'Atget et de Brassai a pour l'essentiel disparu. Comme les parents et les amis morts conservés dans l'album de famille, et dont la présence sur le papier exorcise en partie (angoisse et le remords suscités par leur disparition, de même les photos des vieux quartiers rasés, des coins de campagne défigurés et transformés en déserts, nous offrent une relation de poche avec le passé.

Sontag, Susan. SUR LA PHOTOGRAPHIE ( pages 30-31) traduit de l'anglais par Philippe BLANCHARD, Paris, Christian Bourgois, 1993.

APPEL DE PHOTOGRAPHES ET VIDÉASTES !

Je vous transfère un appel de soumission.

Bonjour,

Dans le cadre du projet Art Souterrain qui aura lieu lors de la Nuit Blanche de Montréal le samedi 28 février de 18h à 5h, la Galerie [sas] est à la recherche de photographes et de vidéastes bénévoles qui tenteront de capter les meilleurs clichés du sous-terrain montréalais.

Art Souterrain est un événement qui a l'ambition de transformer la ville souterraine de Montréal le temps d'une nuit en y exposant 80 artistes contemporains, pour la plupart québécois. Des photos, vidéos, installations et performances artistiques jalonneront les 2,8 km du parcours qui s'étendra du Complexe Les Ailes au Palais des Congrès. Dix espaces d'expositions seront aménagés afin de créer un itinéraire artistique dynamique. Le projet vise entre autres à reconsidérer la ville souterraine, qui pour l'instant a une vocation commerciale, afin d'en faire un nouveau lieu de diffusion de la culture.

La Galerie [sas] fait donc appel à des photographes et vidéastes dynamiques, motivés et curieux de découvrir la création artistique contemporaine dans un contexte inédit. En tant que photographe ou vidéaste d'Art Souterrain, vous aurez pour mandat de sillonner la ville sous-terraine muni de votre appareil photo ou caméra vidéo afin de saisir l'essence de cette nuit magique et ainsi laisser un témoignage vibrant de cet événement unique en son genre.

L'activité vous intéresse ?
Contactez dès maintenant Frédéric Loury ou Olivier Bousquet à l'adresse courriel : info@galeriesas.com
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GALERIE [SAS]
Frédéric Loury, propriétaire
Olivier Bousquet, Directeur

372 rue Sainte-Catherine, Ouest
Espace 416
Montreal (QC) H3B 1A2
Canada

[tel] 514 878 3409
www.galeriesas.com

vendredi 2 janvier 2009

Projet libre - Marilène Lucas

MODÈLE ANATOMIQUE HUMAIN I

Cette mosaïque est un corps humain grandeur nature. Rien n'est plus à la bonne place ni dans le bon sens. C'est le désordre et la déconstruction du corps.

Des formes et lignes abstraites, floues, bizarres recomposent ce corps d'une manière aléatoire : tous sont invités à faire tourner et interchanger les photos.

Le corps humain se construit et se déconstruit : il est changeant et en mouvement.

Le corps humain devient abstrait et beau : c'est une oeuvre d'art irréelle.


Marilène Lucas