jeudi 24 janvier 2019

Bienvenue au cours Intégration Art & Auteur H19


 
Chris Jordan, Plastic Bottles, 2007, de la série Running the Numbers: An American Self-Portrait.

Bienvenue dans Intégration Art et Auteur 2019. Pour ce voyage inaugural, j’ai pensé qu’il pourrait être approprié de réexaminer la place de la photographie dans le monde contemporain. Comment l'image photographique peut-elle encore être urgente et crédible à l'ère postfactuelle? Comment la caméra peut-elle jouer un rôle plus important dans le soulèvement contre la complaisance, l’ignorance et la cupidité qui nous conduisent à la destruction de la vie sur terre? Comment l’imagerie peut-elle toucher la communauté humaine avec suffisamment de puissance, de crédibilité et d’urgence pour dérouter ce désastre?

lundi 26 avril 2010

Pour ceux et celles qui aiment le cinéma de la Nouvelle Vague, Isidore Isou est un des pionniers du mouvement et un des penseurs de l'internationale lettriste. Il a produit de nombreux films, dont celui-ci: "traité de bave et d'éternité". Il consacre le premier chapitre du film à réfléchir sur la photographie... Déjà dans les années 50, on cherche à définir la photographie.

Vous pouvez le visionner en entier sur ubu à cette adresse:

http://www.ubu.com/film/isou.html

dimanche 28 mars 2010

Voici un texte très intéressant paru dans Le monde à propos de Jeff Wall. À lire absolument!

http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/03/18/le-nouveau-realisme-selon-l-artiste-jeff-wall_1321052_3246.html

jeudi 25 mars 2010

Philippe Bourdon


Après avoir intégré nombre d’expériences, il m’est désormais
possible de voir avec un recul grandement bénéfique la façon dont
j’approche la photographie. J’ai longtemps cherché à définir celle-ci,
pour réaliser en fin de compte que mon approche photographique ne pouvait
se dissocier de mon approche de la vie. Cela se résume en trois mots :
LE MOMENT PRÉSENT.
Il en est ainsi puisque chaque photographie que je prends est un choix, un acte
conscient et s’enracine profondément dans le présent.

Cette vision du médium par contre, m’amène tout un lot de questionnements
éthiques envers ma pratique. Qu’est-ce qui fait qu’une photo est bonne ou non?
Jusqu’où et à partir d’où les considérations techniques ont-elles préséance?
D’un lot, peut-on choisir toutes les photos et non seulement une?
Si cela a une valeur pour moi, est-ce suffisant? Ou encore cela doit-il plaire à autrui
afin que cela ait droit de citer?

dimanche 21 mars 2010

Samuel Pasquier

J'ai toujours porté de l'intérêt aux images lourdes et saturées. Du visuel qui attire l'oeil. Des photos qui crient quelque chose et qui impressionnent. C'est cependant dans la direction opposée que je tente maintenant de me diriger. Épurer mon style pour en revenir à la base, à l'essentiel. La lumière naturelle très diffuse est un élément que je veux comprendre et manipuler le plus précisément possible pour transmettre la fragilité que je veux communiquer dans mes prochaines créations. Tirer profit des erreurs trop souvent indésirées et faire confiance au hasard, m'accommoder de l'imprévu. Le film m'apporte une richesse que je ne parviens pas à avoir avec la photographie numérique et fait souvent naitre les défauts que j'affectionne. Des images éphémères impossibles à reproduire une deuxième fois. En poussant du côté du light painting, des lens flair et des flous, l'exploitation de ces "médiums" va, je crois, permettre l'extension de ma pensée pour me permettre d'exprimer certains sentiments et ainsi créer un lien avec celui ou celle qui verra cette image. Partager des pensées que nous avons tous mais qu'on ne saurait clairement identifier.

mardi 16 mars 2010

Éric Vanzin-Lagarde

Faire renaître la mythologie grecque des sirènes dans chacune des modèles/actrices pour démontrer, de façon dramatique, sous forme de l’imagerie, ma fascination pour les femmes. Elles devront refléter une forme de vie plus puissante que les humains c.-à-d.   Des démones, des déesses, des surhumaines, etc. L’intérêt de développer sur les femmes est liée au désir de partager ma vision de leurs forces et faiblesses dans un monde ou tout est radical/objectif, tel que la fin du monde, comme dans les rêves et notre imaginaire. L’idée est de faire face aux opposés, telle que ma fascination pour elles se compose autant de mes désirs que de mes peurs face à ce qu’elles représentent à leur meilleur et à leur pire au niveau le plus extrême possible. Les femmes peuvent autant jouer sur la  source de mon bonheur que celle de mon malheur. À travers ce projet j’aimerais faire transparaître des émotions/impressions puissantes. Le médium sera la vidéo et la photographie.  Recherche des effets visuels de type rêveur; réflexions spéculaires, flous, mouvements,  macro, et  travail Photoshop approfondi. Je me dois de trouver des maquilleuses /coiffeuses/ stylistes finissants pour ce projet afin d’assuré un travail de qualité professionnel  où chaque aspect de la photographie sera  réussi. Dans le meilleur des mondes, je travaillerais avec la même équipe tout au long de la session.

Jessica St-Pierre



Mon travail commence avec une prise de conscience. Il est dur de réaliser qu’une personne que l’on croit si proche, et que l’on croit connaître par cœur, presque autant que l’on peut se connaître soi-même, n’est en fait pas la personne que l’on croit. Sous les apparences il se cache souvent une toute autre personne. C’est cette réflexion qui m’a fait imaginé le travail que je vais réaliser. Une personne peut nous sembler forte et avoir un avenir prometteur mais cette personne peut aussi se cacher sous un masque. Je veux montrer les masques que certaines personnes dans mon entourage ont portés, portent présentement, ou pourraient éventuellement porter.

Jean-Philippe Maurice

LE projet que j’ai présentement en tête, pourrait s’appeller “l’etre humain et son milieu”. La demarche du projet serait de capter l’être humain, de capter ce qu’est l’homme au travers de ce qu’il fait, ce qu’il habite. Donc devant cette demarche, le projet pourrait prendre le nom de “l’etre humain est son milieu”. En gros, le projet vise a montrer comment une personne influence son milieux, ou vice-versa, comment un milieux influence une personne. évidemment, tout cela ne vise aucun résultat appréhendé. L'interprétation finale reste a voir, à découvrir, à interpréter.
Le projet pourrait prendre plusieurs formes une fois transposé en photographie. premièrement, il pourrait y avoir une partie plus intimiste; des photos de plusieurs personnes dans leur propres univers....le résultats étant a déterminer. Ensuite, je pensais faire des photos d'endroit diverses avec des styles tout à fait différents mais qui mettrait en évidence l'absence d'être humain mais qui en indiquerait son influence intrinsèque. Photographier des lieux public bondé de gens puis en faire le contraire, des lieux public vidée de sa clientèle....

Alexandre Marchand

Ma démarche artistique tente de témoigner du chaos régnant sur la nature et l’ordre des choses. Elle tente de rendre justice à la beauté que la nature offre. Que ce soit une tache provoquée par l’explosion d’une tasse de café qui tombe par terre ou les formes géométriques qui sont parfois produites par les branches d’un arbre. Provoquer le chaos et le capturer dans un environnement contrôlé, sans le laisser paraître et que ce ne soit visible que par un incroyable exercice d’observation et d’analyse. Les procédés sont simples, recréant des contextes où le hasard est roi et le laisser imprégner un médium détourné. Une réflexion purement visuelle de la beauté naturelle.

Véronique Léveillé-Lewandowski


Je m'intéresse principalement à l'individu en relation avec son quotidien. L'humain est un sujet extrêmement complexe tant au niveau physique que psychologique. Ma démarche artistique est une documentation mais aussi une réflexions sur notre vie contemporaine; nos besoins, notre mode de vie, nos pensés, nos états d'âmes, notre identité, nos rapports interpersonnels.

La photographie me permet de pouvoir capter des instants précis dans nos vies qui ne se réalisera plus jamais mais elle permet aussi de pouvoir imager ce que le monde physique ne peux voir de ses propres yeux. Je l'utiliserai comme outils documentaire afin de montrer le réalité du moment présent physique mais aussi pour montrer ce que l'oeil ne peux voir. Elle sera utiliser comme médium directrice de mes projets de recherches sur l'individu dans son quotidien.

Charles-André Lemire

Démarche

Questionner la réalité peut-il avoir lieu?

« Cet homme est mort et il va mourir ». Une phrase simple mais éloquente écrite par Roland
Barthes dans son essai sur la photographie La chambre claire met en exergue une
problématique fondamentale liée à la pratique photographique. Au dessus de cette phrase, le
portrait réalisé par Alexander Gardner d'un prisonnier condamné à mort à la fin du XIXe siècle.
Barthes révèle alors la simple dichotomie de la photographie : capturer mécaniquement et de
façon relativement objective la réalité et la marque qu'elle crée dans le temps, désormais
inscrit dans le passé. Elle devient éternelle...
La place de l'imagination et de l'interprétation redéfinit notre conception de la narration; du
corpus historium, et laisse place à un historisme teinté par une représentation personnelle et
ponctuelle. Ainsi la lecture d'une image se modifie à travers l'Histoire et sa nature fluctue
selon les époques. La réalité est amovible et manipulable, comme roman crée des images
différentes selon les époques qu'il est lu, à la différence que la littérature poursuit une trame
linéaire et chronologique; la photographie est unique par son cadre.
Ce cadre qui restreint la photographie dans sa narration est transgressable en son essence;
la temporalité et « l'instant de mort » sont contournables. La notion de mort est donc revisitée
par l'installation et le montage photographique. Ces modes de représentation servent à voir
en la photographie non plus un acte délibérément objectif, mais une source insidieuse où la
Vérité n'est plus inscrite en lettres dorées.

Jolianne L'Allier Matteau

Le corpus d’images que j’ai cru bon présenter évoque plusieurs figures de style possiblement disparates dans leur ensemble, néanmoins il dresse le portrait d’une introspection inachevée. Quant à mes sources d’inspiration, elles sont multiples et diverses, bien qu’elles soient toutes marquées d’un rituel de création et d’une facture particulière. L'inspiration peut provenir tant d’un banal objet usuel (Es-tu tombé sur la tête ?) que d’un vulgaire constat sociétal (Narration). D’autres fois, je ne suis que témoin et je documente (Série Chine / Série Portraits). Toujours est-il, chaque concept soulève chez moi un long moment de réflexion puisqu’il est posé et méticuleusement étudié. De fait, rien n’est laissé pour compte, chaque détail a sa raison d’être, tout comme les choix chromatiques d’ailleurs.

Créer de belles images, oui. Mais provoquer l’émoi chez le spectateur, surtout. De ce fait, la majorité de mes illustrations se voit octroyer l’étiquette sociopolitique au moyen de son propos. Elles sont effectivement le manifeste de situations quotidiennes douteuses et mettent de l’avant certaines énormités et ce, tout en étant marquées d’un brin d’ironie. D’autre part, j’estime qu’une de mes forces est la mise en scène, ainsi chaque image est pensée et composée comme un tableau. Le choix de la caméra en est également pour beaucoup, de par sa complexité, elle me contraint à une rigueur absolue.

J’aspire vivement à la poursuite de ma formation à un niveau supérieur dans la mesure où un encadrement universitaire tel celui de Concordia serait sans doute profitable à l’élaboration et à l’approfondissement de ma démarche artistique.

Chine



Narration


Portraits


Sarah Haddad

P __ A __ R __ C __ O __ U __R__S__________U__R__B__A__I__N

 


La Ville

La ville comme un grand terrain de jeu permettant l’expérience d’un labyrinthe urbain sans fin. La ville en tant que limite qui offre la liberté dans une cage.

L’ Individu

L’individu anonyme qui parcours cette ville; la ville qui habite cet individu. Son histoire avec la métropole qui dure et se renouvelle sans cesse, sa mémoire des lieux.

Le Parcours

Une marche à suivre, propre à chaque parcours, qui donne accès à une série de trajets aléatoires, le tout individuellement teinté par une thématique donnée. Le parcours urbain est construit par fragments récoltés ici et là, mais surtout là-bas. Il y a collecte de preuves tangibles qui ne laisse aucune trace de son passage : photographies, carnet de notes et pistes sonores. Le parcours cherche à briser les habitudes de l’individu. Il y a superposition des trajets sur la carte de la ville, ils se croisent de façon aléatoire; entrecroisement, répétition.

Le trajet est propre à chacun; c’est le parcours d’un individu anonyme dans la ville; et la ville qui habite celui-ci.




Krystyna Delahaye

Perte de l’illusion; sentiment d’une personne qui découvre une réalité non conforme à ce qu’elle attendait ou avait imaginé.
C’est en se détachant de ses illusions que l’on atteint la conscience du réel.

Je suis aujourd’hui à la recherche d’une vérité que j’ai toujours nié, préférant m’accrocher à un monde illusoire.
La vie en laquelle j’avais une foi profonde s’est arrêtée hier.
Aujourd’hui je renais.

Cette direction que j’ai décidé de donner à ma vie est remplie d’embuches de difficultés.
De nombreuses fois je préfèrerai reculer, mais il est trop tard.

J’ai maintenant pleinement conscience de la beauté de ma quête, celle-là mëme qui me permettra de vivre pleinement et de jouir de chaque instant.

Je pars à la découverte de MOI.

Je profiterai donc de cette magnifique opportunité de renaissance pour m’explorer à travers le médium par lequel je m’exprime le mieux, la photographie.
C’est en étant totalement transparente à moi-même que j’arriverai à me voir.
Étude de moi-même par l’instinct.
Quête d'identité.

Au moment présent.

Je serai donc la protagoniste de mes images. Mon corps ne sera pas nécessairement mis en scène mais mes sentiments le seront.

Il y aura donc une teinte de moi dans toutes mes images.
Quant au médium, j'utiliserai l'argentique, puisque je n'ai pas de contrôle sur le résultat des images.
Il m'est impossible de prendre une photographie et de la recommencer parce que ce que je vois ne me plais pas.
Ce sera donc la représentation du moment présent, comme il est.
J'axerai mon travail sur mes prises de conscience, mes réflexions et mes sentiments.
Je ne peux pas déterminer la forme exacte du projet, puisqu'elle sera une représentation d'un moment présent qui est pour le moment dans le futur.

Laurence Dauphinais

Le concept du momento mori (le souvenir de sa propre mort) se lie naturellement pour moi à d’autres thématiques comme celles de la mémoire et du temps, de la religion, des souvenirs et de la nostalgie. La mort et l’instant photographique sont rattachés par des liens très forts. Si ce sujet me semble aussi intéressant c’est qu’il est aussi substantiel qu’évocateur et qu’il donne lieu à une panoplie de tangentes diverses tant au niveau conceptuel que formel.

Au plan formel, les mises en abîmes, les multiples images, et les diptyques m’attirent car cela permet une double, triple, quadruple lecture de l’image. La mémoire associe entre elles différents souvenirs et juxtapose les images mentales. Je cherche à approfondir dans mon approche photographique le fait d’unir une image à une autre, soit par leurs symboles communs, par leurs étranges ressemblances esthétiques ou pour créer un discours narratif, dans l’optique de non seulement discourir sur la mémoire mais aussi me servir des qualités de celle-ci.

J’ai déjà évoqué, par des projets photographiques antérieurs, la mémoire, j’ai voulu illustrer la nostalgie, qui est intimement liée au souvenir, et j’ai tenté notamment, par une série inspirée de Duane Michals, de discourir sur l’égarement face au temps.

Dans le même ordre d’idée, j’aimerais continuer à creuser le sujet pour en trouver les embranchements, les formes visuelles les plus parlantes. Pour l’un des projets, je pense à une série d’images mises en scène dans lesquelles on retrouverait un personnage seul, dans différents contextes. Dans chaque cas, on remarquerait une tension créée par l’attente, chaque personnage espère la manifestation d’un autre personnage. Je veux créer des photographies où l’on peut sentir l’absence et le passé. D’une photographie à l’autre, le visuel serait constant et cohérent ce qui explique l’approche contrôlée de la mise en scène.

Projet Mémoire religieuse

dimanche 7 février 2010

le groupe des douze


Bienvenue dans le blog des étudiants du cours d’Expression III, session hiver 2010. Ici, nous espérons pouvoir échanger nos trouvailles, partager nos connaissances et présenter nos oeuvres. La session hiver 2010 sera le dernier épisode du cours d’Expression, nous reprenons le flambeau de plusieurs esprits du passé dont quelques uns ont laissé des traces dans les archives du blog.

Nous sommes le groupe des douze

Philippe Bourdon
Laurence Dauphinais
Krystyna Delahaye
Sarah Haddad
Jolianne L'Allier Matteau
Charles-André Lemire
Véronique Léveillé-Lewandowski 
Alexandre Marchand
Jean-Philippe Maurice
Samuel Pasquier
Jessica St-Pierre
Éric Vanzin-Lagarde

mercredi 27 mai 2009

mardi 7 avril 2009

Projet narration

Fiction et monde intérieurs, Autobiographie, Satire et critique social (agit/prop)

Voir texte de Marie Fraser Mois de la Photo 2007

http://www.moisdelaphoto.com/2007/fr/commissaire.html

Si je définissais la narration comme une suite de faits ou d’actions qui se déroulent dans un environnement (ou un contexte) déterminé, je créerais trois notions; le scénario, le temps et le contexte (ou environnement). La notion de scénario touche particulièrement le fil conducteur liant faits, actions ou événements. Le temps, c’est ce qui les sépare. Et le contexte, c’est le monde réel ou fictif dans lequel le tout ce déroule. Vous pouvez vous inspirer d'un de ces trois aspects ou les choisir tous les trois. Vous pouvez explorer la notion de scénario et de temps avec des séquences de photographies ou avec un collage de plusieurs images.


La simple juxtaposition des images successives crée l’attente d’un lien, tout comme la répétition d’un élément à travers une séquence d’image crée la perception du flux temporel. Comme une phrase, la narration est construite délibérément, qu’elle soit vraie ou fausse. La distinction entre fiction ou non fiction ne change rien par rapport à la structure qui crée le sens. On peut créer une narration prédéterminée ou simplement expérimenter la construction narrative en juxtaposant les images de façon aléatoire.


Étant donné que la narration présuppose une notion de temps, elle n’est pas facile à travailler, à première vue, en photographie figée. Il est possible de travailler la narration à partir d’une seule image, mais c’est plus complexe. Il s’agit ici de construire une narration en suggérant le passage du temps à l’intérieur d’une seule image, avec des éléments qui indiquent les actions antérieures, un peu comme un cadavre montrerait qu’il y a eu meurtre. Ces tableaux ressemblent à des scènes de crimes où le spectateur joue le rôle de détective


Les Travaux

jeudi 12 mars 2009

Disposif du voir (Suite)


Si vous ne l’avez pas encore aperçu, aller voir Humanidad, les enfants travailleurs du Nicaragua de Patrick Dionne et Miki Gingras à l’Agora (jusqu’à demain 16 h)

Un brillant exemple d’un dispositif du voir
Diasol

lundi 16 février 2009

Abelardo Morell

J’ai oublié de vous souligner le travail de Abelardo Morell lors de ma présentation du TP2. Vous trouverez un lien vers sont travail dans la section Memento mori: H09. Son projet Camera Obscura est un excellent exemple d’un Dispositif du voir. De plus, si vous visionniez son travail en ordre chronologique vous verrez l’évolution d’une démarche artistique conduite par une fascination singulière.

jeudi 12 février 2009

Ingenious Methodology

Ombre, Cesare Bedogne

Je trouve le thématique de cette expo Ingenious Methodology chez Ch’i contemporary Fine Art à New York, proche de notre projet «dispositif du voir». Peut-être cela pourrait vous inspirer.

Si vous voulez lire une traduction mécanique de Babel fish

lundi 9 février 2009

TP2 : « Dispositif du voir »

Karen Maillhiot, 2009


Le document

Lisez l’extrait du premier chapitre Dans la caverne de Platon, du livre de Susan Sontag intitulé Sur la photographie. Inspirez-vous également des exemples montrés en classe pour inventer votre propre stratégie de « voir et communiquer » une vérité sociale ou naturelle autrement cachée. Planifiez un projet qui vous permettra de faire apparaître une vérité sous-jacente ou de rendre visible quelque chose qui ne se manifeste pas à la surface. Vous prenez un sujet de votre choix. Cela pourrait être un objet, une personne, un lieu, un événement ou une situation, une réalité politique, sociale ou scientifique, pourvu que ce sujet ne soit pas immédiatement visible. Votre « dispositif du voir», c’est-à-dire votre stratégie, procédure, concept, mécanique, système, appareillage, technique, etc., devrait nous permettre de voir quelque chose qu’on ne pourrait pas voir autrement.

Il n’y a ni exigence ni contrainte formelle et vous êtes libre de déterminer le nombre de photos requis pour ce projet.

Date de remise le 10 mars
Les travaux

TP1 : Miroir et mémoire

Adèle Beauvais & Léonie Rouette Tétreault, 2009
Appels de dossiers :

Dans le cadre de l’exposition Miroir et mémoire : memento mori et le portrait photographique qui aura lieu en automne 2009, la Galerie Spectre de Montréal est à la recherche d’artistes photographes qui travaillent dans le domaine du portrait ou de l'autoportrait et dont la démarche s’inspire des réflexions sur la notion de memento mori.

Nous vous invitons à soumettre une photographie 8x10 qui explore ce thème accompagné d’un court texte expliquant votre démarche, avant le 20 février 2009 à l’adresse indiquée.


Gérard de Nerval, Commissaire
Galerie Spectre, 6e étage
255 rue Ontario,
Montréal Québec

Les travaux

Quelques tendances dans la photographie contemporaine

La structure des tendances suivantes vient du texte Tendances de la photographie contemporaine sur le site du centre Pompidou.

1 Document qui contrarie ou sublime la réalité.

Efficacité repose sur la corrélation directe avec le monde réel. Ces images exploitent la valeur documentaire intrinsèque de la photo. En s'y confrontant le regardeur parvient à appréhender le réel pas seulement à en capter un reflet.


Martha Hanna dans Confluences

Exploration de l'identité
Typologie (inventaire)
Lieu et communauté
Paysage urbain
Agit/pop (dissémination)
Le corps
Le portrait et autoportrait
Analytique : réflexion sur les conventions et moralité du document photographique

2 Narration qui se rapproche du cinéma.

Voir texte de Marie Fraser Mois de la Photo 2007

Fiction et monde intérieurs
Autobiographie
Satire et critique social (agit/prop)

3 Tradition picturale qui donne à voir des tableaux.

Analytique : réflexion sur la représentation

dimanche 25 janvier 2009

Memento mori

Bienvenue au cours Expression II de la session hiver 2009. J’ai décidé de structurer ce cours autour du concept de Memento mori. Depuis sa naissance au tout début de l’ère victorienne (époque remplie de pratiques et de croyances spiritistes et occultes), la photographie a toujours été imbibée de ce « rappel de mortalité ».

Plusieurs raisons expliquent le grand nombre de photographes fascinés par la notion de « memento mori ». J’en mentionnerais quelques unes : 1) l’arrêt temps fige le sujet humain par une sorte de rigidité cadavérique; 2) le lien physique avec la personne photographiée rappelle la notion d’empreinte, ou trace, qui accentue l’absence de cette personne; 3) et, finalement, la rupture du flux temporelle qui fige l’image dans un passé perpétuellement présent crée un repère temporel pour le spectateur, ce qui augmente la conscience de son propre passage dans le temps, donc sa mortalité.

Quand nous regardons une photographie, nous pouvons imaginer que le sujet est emprisonné dans un temps stoppé. Mais on pourrait aussi considérer que c’est nous qui sommes prisonniers dans un flux temporel incessant nous conduisant à notre destin funeste.

Dans Le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde tente de sensibiliser ses lecteurs à la relation entre l’univers figé de l’imagerie et le flux continu du monde réel en inversant les rôles. Le corps de Dorian Gray reste suspendu dans un temps arrêté alors que son portrait entreposé dans le grenier continue à vieillir. Les photographies de Jesse A Fernandez des momies de Palermo me font le même effet que le roman d’Oscar Wilde. Les momies sont photographiées dans différents états de décomposition; plusieurs sont supportées par des broches clouées au mur. Les corps sont figés à jamais au moment où la mort les a saisies, mais ils continuent à se décomposer. Cela me donne l’impression que la caméra n’a pas réussi à suspendre le temps, tout comme le portrait de Dorian Gray.

Bonne session!

vendredi 23 janvier 2009

Sontag sur memento mori et l’image photographique

Nous sommes à présent en plein dans une époque nos­talgique, et les photographies contribuent activement à promouvoir la nostalgie. La photographie est un art élé­giaque, un art crépusculaire. Par la seule vertu de la pho­tographie, l'aile du pathétique effleure presque tous les sujets. Un sujet laid ou grotesque peut être émouvant, du fait de la dignité que lui a conférée l'attention du photo­graphe. Un beau sujet peut cristalliser la tristesse, du fait de son vieillissement, de sa dégradation ou de sa dispari­tion. Toutes les photos sont des memento mori. Prendre une photo, c'est s'associer à la condition mortelle, vulné­rable, instable d'un autre être (ou d'une autre chose). C'est précisément en découpant cet instant et en le fixant que toutes les photographies témoignent de l'oeuvre de dissolution incessante du temps.

Les photographies ont commencé à fournir des dupli­cata du monde au moment où le paysage humain commençait à subir un rythme de changement vertigi­neux : au moment où un nombre inouï de formes de vie biologique et sociale se voient détruites en très peu de temps, voici que l'on dispose d'un procédé pour fixer l'image de ce qui disparaît. Le Paris sombre et enchevêtré d'Atget et de Brassai a pour l'essentiel disparu. Comme les parents et les amis morts conservés dans l'album de famille, et dont la présence sur le papier exorcise en partie (angoisse et le remords suscités par leur disparition, de même les photos des vieux quartiers rasés, des coins de campagne défigurés et transformés en déserts, nous offrent une relation de poche avec le passé.

Sontag, Susan. SUR LA PHOTOGRAPHIE ( pages 30-31) traduit de l'anglais par Philippe BLANCHARD, Paris, Christian Bourgois, 1993.

APPEL DE PHOTOGRAPHES ET VIDÉASTES !

Je vous transfère un appel de soumission.

Bonjour,

Dans le cadre du projet Art Souterrain qui aura lieu lors de la Nuit Blanche de Montréal le samedi 28 février de 18h à 5h, la Galerie [sas] est à la recherche de photographes et de vidéastes bénévoles qui tenteront de capter les meilleurs clichés du sous-terrain montréalais.

Art Souterrain est un événement qui a l'ambition de transformer la ville souterraine de Montréal le temps d'une nuit en y exposant 80 artistes contemporains, pour la plupart québécois. Des photos, vidéos, installations et performances artistiques jalonneront les 2,8 km du parcours qui s'étendra du Complexe Les Ailes au Palais des Congrès. Dix espaces d'expositions seront aménagés afin de créer un itinéraire artistique dynamique. Le projet vise entre autres à reconsidérer la ville souterraine, qui pour l'instant a une vocation commerciale, afin d'en faire un nouveau lieu de diffusion de la culture.

La Galerie [sas] fait donc appel à des photographes et vidéastes dynamiques, motivés et curieux de découvrir la création artistique contemporaine dans un contexte inédit. En tant que photographe ou vidéaste d'Art Souterrain, vous aurez pour mandat de sillonner la ville sous-terraine muni de votre appareil photo ou caméra vidéo afin de saisir l'essence de cette nuit magique et ainsi laisser un témoignage vibrant de cet événement unique en son genre.

L'activité vous intéresse ?
Contactez dès maintenant Frédéric Loury ou Olivier Bousquet à l'adresse courriel : info@galeriesas.com
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GALERIE [SAS]
Frédéric Loury, propriétaire
Olivier Bousquet, Directeur

372 rue Sainte-Catherine, Ouest
Espace 416
Montreal (QC) H3B 1A2
Canada

[tel] 514 878 3409
www.galeriesas.com